Affaire Guiai Bi Poin: Le charnier était donc imaginaire !

Sinon, sur les traces des bombardements des forces étrangères. Sentant la supercherie de loin, l’Onuci a refusé de s’associer à une telle initiative, en déclinant hier l’invitation des nouvelles autorités à venir constater l’existence du charnier dans l’établissement. Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi, ne s’est pas saisi curieusement d’un dossier aussi important que celui de la découverte présumée d’un charnier dans un établissement militaire et qui relève de sa compétence.
Dans une confusion généralisée sur l’affaire Guiai Bi Poin qui se transformait en une patate chaude pour le pouvoir, le Parquet est appelé à la rescousse. La «sentence » tombe aussitôt : le Général Guiai Bi Poin est inculpé depuis mercredi dernier pour crimes économiques. Notamment, pour les faits de vol à mains armée avec violence et effraction, détournement de deniers publics, concussion, atteinte à l’économie nationale, pillage et complicité desdites infractions. Et depuis mercredi dernier, l’ex-Cdt du Cecos a été placé sous mandat de dépôt et transféré à la Maca. Son conseil d’avocats s’est offusqué hier de ce que nulle part dans le mandat de dépôts de leur client ne transparait le motif premier pour lequel il avait été arrêté samedi dernier, à savoir la découverte d’un prétendu charnier. Une affaire qui pue la cabale. Sinon, comment comprendre que le patron de la Gendarmerie d’alors, le Général Kassaraté, n’ait nullement été inquiété, alors qu’il a de tout temps dirigé cette force d’élite jusqu’à l’arrestation du président Gbagbo ?
Frank Toti
Source: Le Nouveau Courrier/infodabidjan
Le samedi 20 août dernier, le Général Georges Guiai Bi Poin était arrêté dans le cadre d’une découverte de «charnier» à l’Ecole de gendarmerie. Depuis mercredi dernier, il n’est plus poursuivi pour ce charnier imaginaire, mais plutôtpour «crimes économiques».